Sam Altman, PDG d’OpenAI, a émis un avertissement sévère au sujet d’un éventuel effondrement du secteur de l’intelligence artificielle, qu’il compare à une bulle spéculative prête à éclater de façon spectaculaire.

Selon lui, l’euphorie actuelle autour de l’IA rappelle celle de la bulle Internet des années 2000, lorsque les valorisations des startups en ligne avaient atteint des sommets avant de s’effondrer brutalement. En août, Altman a reconnu publiquement ce que peu de dirigeants du secteur osent admettre : « nous sommes au cœur d’une immense bulle spéculative ». Il juge « insensé » que certaines jeunes pousses de l’IA, constituées de « trois personnes et d’une idée », puissent lever des fonds à des valorisations aussi démesurées.

Lors d’un événement au Texas, le dirigeant d’OpenAI a mis en garde contre les excès d’investissements qui, selon lui, ne seront pas tous rentables et risquent de provoquer des pertes financières massives. Il a évoqué la possibilité d’un « éclatement catastrophique » de la bulle, alimentée par un enthousiasme débridé et des valorisations hors de contrôle.
Tout en soulignant les parallèles avec les booms technologiques passés, il reconnaît que l’IA possède un potentiel de transformation majeur, notamment dans des domaines comme la santé et l’éducation. Sa propre entreprise, OpenAI, en est l’un des symboles : après avoir levé plusieurs milliards de dollars, elle a connu des turbulences internes, dont la brève éviction d’Altman en 2023.

Le patron d’OpenAI estime que les investisseurs font parfois preuve d’« allocations de capital stupides », finançant des projets d’IA encore non éprouvés. Cette frénésie intervient alors que de nombreuses startups font face à des pénuries de puissance de calcul et à une explosion des coûts liés aux centres de données. Malgré ces inquiétudes, Altman demeure optimiste : il anticipe l’émergence d’une superintelligence d’ici 2030, capable d’automatiser jusqu’à 40 % des tâches humaines.

Un autre enjeu majeur réside dans la consommation énergétique colossale de ces technologies. Altman souligne que l’évolution de l’IA dépendra de sources d’énergie abondantes et peu coûteuses — un point qui inquiète les défenseurs de l’environnement. Ces considérations alimentent davantage les craintes d’une bulle, cette fois énergétique autant qu’économique.

Par ailleurs, les gouvernements du monde entier s’interrogent sur les conséquences sociales et éthiques de l’IA, du déplacement des emplois aux dilemmes moraux liés à son utilisation. Altman lui-même a déjà insisté sur la nécessité d’un cadre réglementaire robuste pour encadrer cette révolution technologique.

Malgré les risques, le PDG d’OpenAI appelle à poursuivre l’innovation. Il estime que, même si la bulle venait à éclater, les entreprises capables de résister pourraient en sortir renforcées et ouvrir la voie à de véritables avancées.
Sur les réseaux sociaux, notamment sur X (anciennement Twitter), le débat s’intensifie : les discussions portent sur la rareté des GPU, la flambée des coûts énergétiques et la nécessité d’investir massivement dans les infrastructures. De nombreux analystes, eux, voient déjà poindre les signes d’un éclatement imminent.

En définitive, Sam Altman rappelle que la quête de la superintelligence reste semée d’embûches financières et technologiques. Si la bulle de l’IA venait à exploser, la promesse d’une révolution durable, elle, pourrait bien survivre — à condition d’être conduite avec prudence et discernement.