Le boom de l’IA face aux tensions financières : les alertes se multiplient dans la tech

Dépendance croissante aux financements externes

Selon une étude de la Bank of America, les grandes entreprises technologiques dépendent de plus en plus de financements externes pour soutenir leurs vastes projets d’infrastructure liés à l’IA, laissant craindre une possible crise de liquidités. Le rapport relève un niveau inédit d’emprunts, avec un total de 75 milliards de dollars en obligations et prêts émis en seulement deux mois par des géants tels que Meta Platforms et Oracle.

La menace d’une bulle technologique majeure

Dès début octobre, un analyste de MacroStrategy Partnership indiquait que la bulle de l’intelligence artificielle pourrait être 17 fois plus importante que celle de la bulle Internet des années 2000 et 4 fois plus massive que la bulle des subprimes. Selon lui, la démesure des investissements IA, associée à des conditions de financement extrêmement favorables, pourrait mener à un effondrement sévère.

Une révolution alimentée par l’incertitude

Derrière ces avertissements se pose une question clé : la révolution IA repose-t-elle sur une base financière solide ou sur un mirage spéculatif nourri par la peur de manquer une opportunité ? Le rapport de la Bank of America confirme que le développement fulgurant de l’IA se heurte à un obstacle majeur : le financement. Les entreprises technologiquement dominantes multiplient les emprunts pour suivre le rythme des investissements colossaux.

Des besoins en capitaux qui explosent

Le volume de 75 milliards de dollars empruntés en quelques semaines dépasse largement la moyenne annuelle observée la décennie précédente. Cela reflète la croissance massive des besoins en capitaux nécessaires à la construction de centres de données IA, devenus essentiels à cette nouvelle ère technologique.

Financements internes arrivés à saturation

Historiquement, les géants de la tech finançaient leur expansion via leurs propres flux de trésorerie, provenant notamment des services cloud ou de la publicité numérique. Désormais, l’intensité et la rapidité des investissements nécessaires pour bâtir la prochaine génération d’infrastructures IA dépassent leurs capacités internes.

Capex IA : des niveaux critiques en vue

L’analyse de la Bank of America montre que les dépenses d’investissement destinées à l’IA atteindront bientôt des niveaux critiques. Les capex IA pourraient absorber 94 % des flux de trésorerie d’exploitation en 2025 et 2026, contre 76 % en 2024, intensifiant la pression sur la liquidité des entreprises.

L’endettement s’envole chez Meta, Oracle et d’autres géants

Meta Platforms a levé 30 milliards de dollars pour un nouveau centre de données en Louisiane, malgré ses 60 milliards de réserves et 37 milliards de dettes. De son côté, Oracle affiche près de 96 milliards de dette après une émission d’obligations de 18 milliards et un prêt de 38 milliards, accentuant les inquiétudes quant au poids croissant des paiements d’intérêts.

Un secteur entier happé par la spirale de la dette

Les géants comme Amazon, Alphabet et Microsoft augmentent eux aussi leurs dépenses d’investissement, montrant une tendance globale : le secteur de l’IA finance sa croissance par un recours massif aux marchés de la dette.

Un niveau d’endettement inédit dans l’histoire de la tech

Cette dynamique crée des niveaux d’endettement jamais vus lors des précédentes vagues technologiques. Si le financement externe peut accélérer l’innovation, il questionne fortement la durabilité économique du secteur, surtout dans un contexte où les valorisations atteignent des sommets.

Des dépenses mondiales vertigineuses d’ici 2028

Les centres de données devraient coûter jusqu’à 3 000 milliards de dollars d’ici 2028, financés en grande partie par la dette. Malgré des flux de trésorerie robustes, les investissements nécessaires dépassent désormais les capacités internes, marquant un tournant majeur pour l’industrie IA.

Michael Burry alerte sur une bulle spéculative

Le célèbre investisseur Michael Burry, connu pour avoir anticipé la crise des subprimes, estime que l’IA constitue aujourd’hui la plus grande bulle spéculative moderne. Il a misé 1,1 milliard sur la chute de Nvidia et Palantir, convaincu que le secteur surévalué pourrait connaître un krach majeur.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *